L'accès de la culture bretonne au grand écran

Un enjeu d'avenir primordial

Le cinéma relève de l'économie privée...

Le cinéma est un art autant q'une industrie, il relève entièrement de l'économie privée et aspire autant au succès qu'à la rentabilité. Cependant il sert tant l'intérêt général de manière indirecte que, partout, les Etats ont pris des dispositions d'exception culturelles pour en stimuler l'activité et prévenir la concurrence des délocalisations.

Des régions françaises, (comme la Provence avec Pagnol, Giono...) ont acquis par le cinéma une renommée sur la scène internationale, la communauté celtique anglophone en occupe le premier plan à partir de grands films (Excalibur, Camelot, Lancelot, Braveheart...) qui auraient pu être tournés en Bretagne, il se produit en France plus de 250 films/an, absente du grand écran notre région est en voie d'infériorisation.

Sean Connery, Pierce Brosnan, John Bornman, Liam Neeson ne sont pas américains!

Certes des productions extérieures tournent en Bretagne pour ses décors, jamais pour ses sujets! Elles n'y ont révélé aucun talent! Surtout, les capacités de réinvestissements qu'elles génèrent échappent à la région.

Saint-Malo "la citée corsaire" utilisée comme décors pour representer... La Rochelle!

En matière de cinéma les élus et les discours sont inopérants, seule l'initiative d'un cinéaste sur un sujet propre à la culture bretonne, portée par une société de production agréée, libérera la création de l'autocensure que, faute de production, elle s'inflige en lui assurant l'accès aux dispositions de l'exception culturelle ainsi que les moyens financiers de se développer.

...AR MOR pour ouvrir la voie

Nous avons été ainsi amenés à nous concentrer sur AR MOR dont le sujet sur la pêche au large, de tradition immémoriale en Armorique, le pays de la mer, en à imprégné la culture.

Conformément à la production française la société Les films Kermorvan a financé le développement (scénario, adaptation storyboardée, devis, pilote, casting...) avant de proposer le projet à des cofinanceurs de l'audiovisuel CINE/TV/DVD. Un financement préalable conséquent, un financement sans lequel un film ne peut se faire, un financement perdu s'il ne se fait pas, un financement pris en charge par le fond de soutien... à partir du 2ème film!

Sachant qu'il n'existe aucune formule à succès, le film ne peut se faire tant que le coût de fabrication n'est pas couvert par des partenaires de l'audiovisuel CINE/TV/DVD qui garantissent ipso facto une exploitation de sortie, laquelle assure à chacun de récupérer au minimum ses apports, surtout si des acteurs "bankable" en ont accepté les principaux rôles.

Aujourd'hui, comédiens renommés, coproducteurs, perspective d'un partenariat irlandais... la faisabilité d'AR MOR est établie.

...Avec le complement d'une société de coproduction bretonne privée

AR MOR ne pourra être finalisé en Bretagne sans le complément financier d'une coproduction bretonne qui sera toujours exigée pour toute autre production bretonne en raison des dépenses de tournage et d'un retour d'image région.

De telles sociétés de coproductions existent déjà dans d'autres régions françaises.

(En peu d'années avec un budget de 5M€, Rhône Alpes, et Nord Pas de Calais génèrent 10/15 films/an)

La création de cette société bretonne de coproduction dépend d'un ensemble de particuliers, conscients qu'il revient à chaque culture de développer son propre potentiel, conscients que cet enjeu est central pour l'avenir de la région, un ensemble de particuliers constitués en société de coproduction privée sans prépondérance d'aucun.